Le code secret de l'armée américaine à été cassé... ou presque

L'annonce n'avait pas fait grand bruit au niveau francophone, mais un "mystère cryptographique" attendait d'être percé suite à la création officielle de l'US Cyber Command, c'est à dire le nouvel organisme du ministère de la défense des États-Unis chargé de coordonner tout ce qui peut concerner la "cyber-guerre"...

Le secret résidait dans l'emblème de cet organisme : affiché en haute-définition on peut y lire une curieuse chaîne de caractères : 9ec4c12949a4f31474f299058ce2b22a.

Un article avait été publié sur le blog "Danger Room" du magazine Wired il y a deux jours pour annoncer un concours visant à trouver la signification de cette chaîne. Concours qui a attiré beaucoup de commentaires mais qui aura fait long feu puisque le lendemain, une des propositions données était confirmée comme réponse.

Il s'agit de l'empreinte MD5 de la mission de l'US Cyber Command, que l'on peut vérifier sans peine depuis un shell :

echo -n "USCYBERCOM plans, coordinates, integrates, synchronizes and conducts activities to: direct the operations and defense of specified Department of Defense information networks and; prepare to, and when directed, conduct full spectrum military cyberspace operations in order to enable actions in all domains, ensure US/Allied freedom of action in cyberspace and deny the same to our adversaries." | md5sum

Évidemment, il s'est trouvé quelques esprits chagrins pour signaler que MD5 est une fonction de hachage ayant révélé ses faiblesses et que l'armée américaine ne serait pas avisée d'y faire confiance.

Néanmoins, je doute que le but ait été de garder longtemps le secret et si l'on prend également en compte l'aspect graphique, une chaîne plus longue aurait été moins élégante.

Et le côté "synthétique" de cette chaîne me paraît au moins être une bonne idée : elle remplace l'habituelle devise, tout en gardant un sens réel et un côté ludique. Reste à garder à l'esprit qu'elle correspond à une organisation qui l'est sûrement moins...

publié le 9 juillet 2010