Série de questions / réponses qui pourront, je l'espère, guider le nouvel utilisateur de Slackware, qu'il ait déjà une expérience sous GNU/Linux ou non.
Le plus simple est de télécharger l'image ISO du DVD de la version la plus récente : slackware-13.37-install-dvd.iso pour la version 32 bits ou slackware64-13.37-install-dvd.iso pour la version 64 bits.
À moins d'habiter aux États-Unis, évitez de télécharger depuis le site officiel. Il est préférable d'utiliser un des mirroirs le plus proche. Depuis peu (août 2012) le site http://mirrors.slackware.com/ permet d'être redirigé automatiquement, cependant la liste ne semble pas complète. En Europe, vous pouvez consulter l'un des mirroirs suivants :
- en France : le site du LIP6
- en Belgique : le site de Belnet
Vous pouvez bien sûr vérifier la somme de contrôle MD5 pour chacun des fichiers, ou mieux vérifier leur authenticité avec la signature GPG.
La version 32 bits peut convenir pour la plupart des utilisations. Notez que la version 64 bits ne supporte que cette architecture ; par défaut les applications 32 bits ne fonctionneront pas sans installer la couche de compatibilité 32 bits. C'est le cas en particulier pour Wine et Skype.
Slackware ne supporte pas de matériel spécifique ou ne fournit pas de pilote tiers. Si vos périphériques peuvent être gérés par la version du noyau proposé, alors ils seront utilisables.
Vous pouvez aussi consulter certains sites particuliers à Linux pour ce qui concerne la compatibilité matérielle en général :
- OpenPrinting.org pour les imprimantes (en anglais)
- Linux on Laptops pour les ordinateurs portables (en anglais)
Vous avez besoin de deux, voire trois partitions :
- une pour le swap. Dans les temps anciens, on attribuait deux fois la taille de la RAM. Aujourd'hui quatre gigaoctets sont probablement suffisants pour un usage courant.
- une partition racine. Slackware nécessite au moins cinq gigaoctets à l'installation, mais vous aurez aussi besoin de place pour les fichiers journaux, les paquets supplémentaires, ... Avec dix gigaoctets vous ne devriez pas rencontrer de souci.
- une partition home pour les comptes utilisateurs. Il suffit d'ajouter autant de place que disponible. Si vous ne voulez pas faire compliqué, utilisez une partition racine plus grande, sans avoir de partition home dédiée, au moins pour débuter.
Pour débuter le mieux est de tout installer (hormis peut-être les paquets linguistiques pour KDE qui vous sont inutiles). Il n'y a pas d'installation minimale prévue, il est possible d'en effectuer en se référant à des documents tiers (en anglais).
Le script réseau de l'installateur, netconfig, ne permet de paramétrer qu'IPv4. IPv6 devra être paramétré par root, de façon manuelle.
Vous pouvez indiquer n'importe quel nom d'hôte valide. Pour le nom de domaine, si vous n'en disposez pas le mieux est d'utiliser example.org.
Si vous avez besoin de reconfigurer régulièrement votre réseau, ou de vous connecter en WiFi, le mieux est d'installer le paquet Wicd depuis le répertoire extra du DVD.
Aucune règle de filtrage n'est fournie, il faudra écrire ou récupérer et adapter un script rc.firewall selon vos besoins.
C'est le mode de démarrage par défaut ; il faut changer le niveau d'exécution (runlevel) de 3 à 4 pour lancer X.org. Il est recommandé de lancer startx au préalable pour vérifier le support de la couche graphique.
chmod -x /etc/profile.d/bsd-games-login-fortune.*
Utilisez la commande adduser. Attention, il faut définir les utilisateurs comme membres d'un certain nombre de groupes par défaut afin de pouvoir profiter de certains fonctions.
Lors de l'exécution d'adduser vous rencontrerez la question suivante :
Press ENTER to continue without adding any additional groups
Or press the UP arrow key to add/select/edit additional groups
Appuyez sur la touche fléchée haut pour avoir automatiquement la liste des groupes nécessaires (audio, cdrom, floppy, plugdev, video, power et netdev),
Il faut paramétrer KDE pour le support linguistique voulu. Dans le menu de KDE, choisissez la catégorie Computer puis System Settings. Choisissez l'item Locale.
Une fois dans l'onglet Locale :
- cliquez sur le lien change... pour définir votre pays
- cliquez sur le bouton Add Language pour définir la langue de votre choix
- cliquez sur le bouton Apply.
Vous pouvez également modifier la représentation utilisée pour l'affichage de l'heure et la date, des valeurs monétaires, etc.
Pour la disposition du clavier : dans le menu de KDE, choisissez la catégorie Computer puis System Settings. Choisissez l'item Input Devices, puis dans la catégorie Keyboard se rendre à l'onglet Layouts.
Cliquez sur le bouton Add Layout et choisissez les options correspondantes au réglage linguistique souhaité.
KDM dispose de ses propres réglages linguistiques. Dans le menu de KDE, choisissez la catégorie Computer puis System Settings. Choisissez l'item Login Screen. Dans le premier onglet General, utilisez le menu en haut à gauche pour choisir la langue et la disposition du clavier.
Il faut installer le pack linguistique correspondant depuis le site de Mozilla (en anglais). Il peut être nécessaire de mettre ce pack à jour lors des mises à jour de version.
Vous devez installer le paquet linguistique qui vous convient depuis le DVD :
# installpkg /media/SlackDVD/extra/aspell-word-lists/aspell-fr-0.50_3-noarch-4.txz
La logithèque par défaut de Slackware n'inclue pas certains logiciels. Il est possible de récupérer des paquets supplémentaires et non officiels à différents endroits. Les deux premiers liens renvoient vers les sites personnels de membres de la Slackware Team (ce sont des packages "semi-officiels").
- chez Eric "AlienBOB" Hameleers (en particulier LibreOffice, site en anglais)
- chez Robby Workman (en anglais)
Il y a également quelques logiciels proposés en extra sur le DVD d'installation.
Gnome a été supprimé de Slackware en 2005 pour la version 10.2.
Il est recommandé de s'inscrire à la liste de diffusion slackware-security, un message est envoyé pour chacune des mises à jour de sécurité. Les messages sont signés avec GPG. Il n'y a pas de mise à jour fonctionnelle pour les logiciels, elles sont intégrées au fur et à mesure dans slackware-current, la version de développement de la distribution.
gpg --keyserver keys.gnupg.net --search-keys 40102233
La clé est également disponible dans les fichiers du DVD d'installation (fichier GPG-KEY) et sur les différents mirroirs :
wget https://ftp.lip6.fr/pub/linux/distributions/slackware/slackware-current/GPG-KEY
gpg --import GPG-KEY
Exemple pour le paquet mozilla-firefox-14.0.1-i486-1_slack13.37.txz :
gpg --verify mozilla-firefox-14.0.1-i486-1_slack13.37.txz.asc
upgradepkg --dry-run mozilla-firefox-14.0.1-i486-1_slack13.37.txz
upgradepkg mozilla-firefox-14.0.1-i486-1_slack13.37.txz
La première commande sert à vérifier l'authenticité et l'intégrité du paquet, la seconde teste la mise à jour et la troisième applique la mise à jour.
Pour certains logiciels (BIND, Apache, ...) certaines commandes supplémentaires peuvent être nécessaires ; elles sont indiquées dans l'annonce postée sur slackware-security.
Attention, ne confondez pas les fichiers pour systèmes 32 bits et 64 bits, upgradepkg ne vous préviendra pas si vous appliquez la mauvaise version.
ls -lht /var/log/packages/ | head
Le répertoire /var/log/packages liste tous les paquets installés et /var/log/removed_packages ceux désinstallés (y compris remplacés par une mise à jour).
Il n'y a pas de calendrier ou de planning. La version en développement est slackware-current et l'on peut suivre son évolution dans le fichier ChangeLog.
Il faudra suivre les instructions du fichier UPGRADE.TXT présent à la racine du DVD. Chaque version à des instructions qui lui sont propres.
Quand à tenter une mise à jour en sautant une version (de n à n+2), mon petit doigt me dit que ce n'est pas une très bonne idée.
- La page Wikipédia francophone à propos de Slackware
- SlackDocs, la documentation wiki du projet Slackware (et la version anglophone originelle)
- Interview de Patrick Volkerding version originale en anglais - traduction française - juin 2012
- Slackware Demystified - présentation en anglais par Vincent Batts, membre de la Slackware Team, en juin 2011.
- A history of Slackware development - présentation en anglais par Eric Hameleers, membre de la Slackware Team, en octobre 2009.
- An introduction to Slackware packages - présentation en anglais par Stuart Winter, membre de la Slackware Team, en février 2005.
- le blog d'Eric Hameleers en anglais
publié le 22 septembre 2012 - mis à jour le 8 août 2020